Alors que la planète produit suffisamment de nourriture pour nourrir l’ensemble de sa population, plus de 800 millions de personnes souffrent encore de la faim chronique — un paradoxe tragique qui révèle les failles systémiques de notre monde.
Les conflits armés, les changements climatiques, les crises économiques, et plus récemment les perturbations liées à la pandémie et aux tensions géopolitiques, ont exacerbé l’insécurité alimentaire à des niveaux sans précédent dans certaines régions.
Causes principales
- Conflits armés : des zones comme le Yémen, la Syrie, l’Éthiopie ou le Sahel voient leurs récoltes détruites, leurs marchés bloqués et leurs populations déplacées.
- Changement climatique : la sécheresse, les inondations et la perte de biodiversité réduisent drastiquement la production agricole.
- Chocs économiques : l’inflation mondiale et la hausse des prix des engrais, du carburant et des céréales rendent l’alimentation inabordable pour des millions de familles.
- Disparités structurelles : les petits producteurs agricoles, qui nourrissent la majorité du monde rural, manquent d’accès au crédit, aux technologies et aux marchés.
Où en sommes-nous aujourd’hui ?
- Afrique de l’Est subit la pire sécheresse en 40 ans, mettant en danger la vie de millions de personnes.
- Haïti, Afghanistan et certaines zones d’Amérique latine connaissent une malnutrition aiguë croissante.
- Les programmes alimentaires mondiaux, comme le PAM, peinent à suivre le rythme des besoins en raison de coupes budgétaires.
Solutions possibles
- Systèmes alimentaires résilients : promouvoir des cultures locales adaptées au climat, encourager l’agroécologie et réduire la dépendance aux importations.
- Justice foncière et égalité : donner accès aux femmes et aux jeunes à la terre et aux ressources agricoles.
- Solidarité internationale : renforcer l’aide humanitaire tout en soutenant des solutions durables portées localement.
- Réduction du gaspillage : près de 30% de la nourriture produite est perdue ou jetée — un levier sous-exploité pour lutter contre la faim.
La faim n’est pas une fatalité. Elle est le reflet de choix politiques, économiques et climatiques. La combattre, c’est défendre le droit le plus fondamental : celui de vivre dignement.
